Un roman que j’ai commencé suite à une étrange coïncidence. En allant faire du sport, je me suis aperçu que j’avais oublié ma liseuse chez moi. Je suis toujours désespérée de n’avoir rien à lire dans les transports. Coup de chance, je passe devant une boîte à livres, dans laquelle se trouvait L’antre du tonnerre de Dean Koontz, un auteur que je connaissais de nom grâce à ses œuvres horrifiques.

Synopsis de L’antre du tonnerre

La tête avait été tranchée du reste du corps, l’épiderme avait des nuances gris-vert, on voyait du pus séché aux commissures des lèvres, des ampoules hideuses autour du nez tuméfié, des taches noires suintantes de décomposition aux coins des yeux.
Figée d’horreur, Susan avait reconnu la tête de Jerry Stein, son fiancé, mort treize ans auparavant dans des circonstances horribles, lors d’une cérémonie d’initiation dans une confrérie.
Il est bien difficile de conserver son sang-froid, quand les hallucinations et les visions de cauchemar se succèdent. Dans ce monde de démence et d’épouvante, Susan se sent sombrer peu à peu…

Un huis-clos anxiogène

Les aventures de Susan à l’hôpital flippant

J’ai apprécié l’aspect clos de l’histoire, qui se passe en grande partie dans la chambre d’hôpital de Susan. Susan est une femme rationnelle, scientifique, qui se réveille après un grave accident qui l’a laissée longuement dans le coma. Déboussolée, avec de graves problèmes de mémoire, elle se retrouve dans un état de grande vulnérabilité. Si le personnel de l’hôpital est bienveillant à première vue, il y parfois des éléments qui sonnent faux, qui créent un malaise en Susan. Le sentiment est bien retranscrit, d’autant plus que la femme doit bientôt faire face à des hallucinations terrifiantes.

En effet, elle retrouve des figures de son passé qui sont censées être décédées. Des jeunes hommes en quête de vengeance suite à un événement traumatique. Susan a-t-elle des troubles suite à son accident ? Est-ce un problème mental préexistant ? Une manipulation particulièrement bien montée ? Le récit oscille entre l’horreur et la fantastique, car personne d’autre n’est témoin des visions terrifiantes du personnage principal. J’ai trouvé par ailleurs intéressant que Susan soit une femme avec du caractère, on apprend assez rapidement qu’il s’agit d’une scientifique douée.

Un récit qui tourne en rond

Malgré le résumé attractif, j’ai trouvé que l’histoire mettait du temps à avancer. Il y a même quelque chose qui m’a paru répétitif. Susan a une hallucination terrifiant. Elle est rassurée par son médecin et son infirmière. Apaisée, elle continue son chemin vers la guérison. Mais à un autre moment où elle est seule, le tortionnaire de son ancien petit ami reviennent la tourmenter… D’autant plus que malgré son côté femme forte, elle semble avoir un côté assez mièvre. Ce qui donne au récit une tonalité un peu datée, même si ça se lit avec fluidité car le style est globalement simple.

Pour parler des rebondissements, ils viennent plutôt en fin de récit. Sans vouloir trop spoiler, ils sont très rocambolesques et s’enchaînent assez vite. Disons qu’il y a des exagérations qui font que la fin manque de crédibilité. C’est dommage, car malgré les lenteurs, j’avais une certaine hâte de voir le fin mot de l’histoire. C’est sûr qu’au moins, c’est plutôt inattendu. Me voilà donc assez partagée sur ce petit roman, première immersion dans la littérature de Dean Koontz.

L’antre du tonnerre est une lecture sympathique mais datée

L’idée du roman, de suivre Susan, une scientifique confrontée à des visions terrifiantes après un accident, ne manque pas d’intérêt. L’aspect clos de l’histoire dans la chambre d’hôpital crée une atmosphère oppressante, renforcée par la vulnérabilité de Susan. Les questionnements sur la réalité des hallucinations ajoutent une dimension intrigante entre horreur et fantastique. Cependant, malgré le caractère fort de Susan, l’histoire peut sembler répétitive et teintée d’une tonalité un peu datée. Les rebondissements finaux, bien que rocambolesques, manquent de crédibilité, laissant une impression mitigée.

Notre : 14/20

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Catégories : Chroniques

3 commentaires

Flora · 6 décembre 2023 à 13 h 10 min

Je comprends tellement ton moment de désespoir ! C’est horrible quand j’ouvre la pochette de mon sac à dos et que je me rends compte que j’ai oublié ma liseuse qui m’aide beaucoup à supporter les transports franciliens ! Merci pour cette chronique pertinent, comme d’habitude !

    La Geekosophe · 25 décembre 2023 à 23 h 15 min

    Il m’arrive souvent d’avoir liseuse ET livre papier ! J’avais l’impression d’être nue. Mais ça m’aura permis de découvrir un roman que je n’aurais probablement pas lu avant bien longtemps

Point lecture du mois de décembre 2023 - La Geekosophe · 30 décembre 2023 à 12 h 21 min

[…] Chronique complète […]

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