Malgré un rythme de lecture plus léger par manque de temps, le mois de mars s’est révélé plus prolifique que je ne l’imaginais. Le manque de temps s’en ressent donc au niveau de l’écriture des chroniques, mais j’espère réussir à tenir trois à quatre chroniques par mois. Alors qu’ai-je lu pour l’arrivée du printemps ?

Dangerous Women, des nouvelles recueillies par G.R.R. Martin et Gardner Dozois

point lecture mars dangerous women

Type : anthologie

Edition : France Loisirs

Il s’agit d’une anthologie de nouvelles écrites par des auteurs américains. Dangerous Women est divisé en deux tomes, j’ai donc lu le premier qui n’a été écrit que par des hommes. Le deuxième tome sera écrit par des femmes. Le thème principal de l’anthologie est les femmes dangereuses, un postulat féministes qui avait tout pour me plaire.

Je ressors de ma lecture un peu mitigée car beaucoup de nouvelles sont un peu trop éloignées du thème de base. J’ai cependant beaucoup apprécié deux à trois nouvelles comme celles de Sanderson ou de Martin. J’en ai assez apprécié certaines qui me donnent envie de découvrir les œuvres plus longues des écrivains.

La chronique complète est disponible par ici.

 

Les derniers jours de Rabbit Hayes d’Anna McPartlin

Les derniers jours de Rabbit hayes point lecture

Type : contemporain, drame

Edition : Pocket

Neuf jours. C’est ce qu’il reste à vivre à Mia Hayes, surnommée affectueusement  » Rabbit « . Neuf jours, après plusieurs mois de combat – parce que Rabbit est une battante, une Irlandaise bien trempée.
À son chevet, famille et proches se relaient en un joyeux ballet de souvenirs. Entre silences, gaffes et fous rires, toute la vie de Rabbit ressurgit alors : l’enfance, l’adolescence, Johnny son grand amour, et Juliet, sa fille de 12 ans – une certaine idée du bonheur… Au fil des jours, tous s’interrogent sur leur vie et accompagnent Rabbit dans un voyage émotionnel d’une grande intensité. Quel meilleur bagage pour partir vers la lumière ?

J’ai bien aimé cette lecture, moi qui ne lit que peu de contemporain. Les personnages sont très crédibles et très réalistes dans leur réaction. J’aime beaucoup les parents de Rabbit et les membres de sa famille sont de très bons soutiens. L’écriture très simple donne un aspect solaire à l’histoire, qui parvient à ne tomber ni dans la simplicité ni dans le pathos. J’ai cependant trouvé que ce style empêchait de l’auteur d’entrer pleinement dans les thèmes qu’elle abordait : le deuil, la résilience ou la perte d’un proche. En somme, ça manquait un peu de profondeur pour être vraiment captivant. Mais c’était une bonne découverte par une auteure irlandaise que je ne connaissais pas.

Vous pouvez retrouver la chronique par ici.

 

Le maître du haut-château de Philip K. Dick

Le maître du haut château point lecture avril

Type : uchronie, science-fiction

Edition : J’ai lu

1948, fin de la Seconde Guerre mondiale et capitulation des Alliés. Vingt ans plus tard. dans les Etats-Pacifiques d’Amérique sous domination nippone, la vie a repris son cours. L’occupant a apporté avec lui sa philosophie et son art de vivre. A San Francisco, le Yi King, ou Livre des mutations, est devenu un guide spirituel pour de nombreux Américains, tel Robert Childan, ce petit négociant en objets de collection made in USA. Certains Japonais, comme M Tagomi, dénichent chez lui d’authentiques merveilles. D’ailleurs, que pourrait-il offrir à M Baynes, venu spécialement de Suède pour conclure un contrat commercial avec lui ? Seul le Yi King le sait. Tandis qu’un autre livre, qu’on s’échange sous le manteau, fait également beaucoup parler de lui : Le poids de la sauterelle raconte un monde où les Alliés. en 1945, auraient gagné la Seconde Guerre mondiale…

C’est mon premier livre de Philip K. Dick, ce magicien de la science-fiction. Ce petit livre de l’auteur est dépaysant. Le livre est court, l’écriture froide et les personnages réalistes dans être sympathiques. La multiplicité des points de vue offre une vision assez complète de cette alternative de l’histoire. Construit intelligemment, le livre est traversé par des références au Yi-King ou à une uchronie dans l’uchronie qui questionne brillamment notre rapport à l’historicité.

La chronique complète est disponible par là.

 

Pourquoi encore le féminisme ? de Crystal Cordell

Pourquoi encore le féminisme ? Point lecture avril

Type : Essai

Edition : Presses Universitaires de Grenoble

Techniques de procréation médicalement assistées, gestation pour autrui, intersexualité… Autant de problématiques de nos sociétés contemporaines qui soulèvent la question du libre choix, de la liberté individuelle, et du féminisme. Peut-on tout se permettre au nom de la liberté individuelle ? En quoi consiste la liberté des individus ? Jusqu’où va-t-elle ? Et comment se négocie sa réalisation vis-à-vis d’autres valeurs ? Qu’en est-il en particulier des femmes, face à des questions qui abordent la maîtrise de leur propre corps ?

J’ai trouvé que ce texte parvenait à cibler de manière très claire les grandes problématiques face auxquelles les féminismes devaient être mobilisés. Ainsi, l’auteure préconise un principe de prudence, dans le sens de prendre en compte et d’analyser les situations au cas par cas dans des questions aussi épineuses. Ce qui mène finalement à justifier la nécessite du libre-choix.

La chronique complète est par là.

L’Unité de Ninni Holmqvist

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Type : dystopie

Edition : Le livre de poche

Vous avez cinquante ans (soixante pour les hommes), vous n’avez ni conjoint ni enfants…
Bienvenue à l’Unité ! Vous y serez accueilli et pris en charge jusqu’à votre dernier souffle. Installations sportives luxueuses, jardins en perpétuelle floraison, nourriture fine à volonté, votre corps est choyé… mais ne vous appartient plus. A tout instant, vous êtes susceptible d’effectuer un ” don ” au bénéfice de ceux qui vivent à l’extérieur et sont encore ” utiles “. À peine arrivée, Dorrit découvre son nouvel univers et l’appartement confortable qui lui a été réservé, sous l’œil froid de caméras partout disséminées qui surveillent ses moindres mouvements.
Tout semble prévu. Sauf une rencontre qui va tout changer.

Une très bonne dystopie adulte qui change des succès récent du genre. Réaliste et d’une grande profondeur, elle pose des questions sur l’utilité d’un individu au sein de la société en mettant en avant des personnes privées de leurs droits car considérées comme « superflues ». Dans ce cadre, Dorrit est un personnage très attachant grâce à l’introspection détaillée dont elle fait preuve. Dans cette lecture, pas d’héros rebelles ou de grands combats. Ce qui nous amène à nous poser cette question : qu’aurions-nous fait dans cette situation ?

La chronique complète est par là.

 

Le puits de l’ascension (Fils-des-brumes tome 2) de Brandon Sanderson

le puis de l'ascension de Brandon Sanderson

Type : fantasy

Edition : Le livre de poche

En mettant fin au règne brutal et millénaire du Seigneur Maître, ils ont réalisé l’impossible. À présent, Vin la gamine des rues qui a grandi sous l’aile du plus puissant Fils-des-Brumes, et Elend Venture le jeune noble idéaliste qui l’aime doivent construire un nouveau gouvernement sur les cendres de l’Empire. Mais à peine ont-ils commencé que des factions hostiles les attaquent, et tandis que l’étau se resserre autour de Luthadel, une légende évoquant le mystérieux Puits de l’Ascension leur offre une lueur d’espoir. Et si tuer le Seigneur Maître avait été la partie la plus facile ? 

J’avais lu le premier le premier tome il y a deux ans et ça avait été un sacré coup de coeur ! Mais ce premier tome n’appelait pas de suite directe. Pourtant, Brandon Sanderson s’en sort à merveille. C’est une belle bricasse, mais je n’ai ressenti aucun temps mort, aucune lenteur. L’auteur maîtrise parfaitement l’évolution des personnages dans une société qui en pleine mutation suite à la fin du règne millénaire d’un tyran. Vin et Elend doivent faire face à leurs doutes, renforcer leurs convictions, tandis que les dangers s’élèvent. Cette partie psychologique rend ce tome plus calme que les précédents, mais loin de l’ennui, Sanderson parvient à développer une intrigue rondement menée de bout en bout avec un final qui donne très envie de lire la suite.

 

Nox d’Eloïse Tanghe

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Type : fantastique

Edition : Les éditions du chat noir

Dans les couloirs glacés d’un asile, des voix chuchotent à votre esprit. Elles vous murmurent une destination, un village. Vous soufflent des images. Un lac cerné de neige. Une église souillée. Un brasier et les cris qu’il renferme. Elles vous content une histoire de sorcières. Vous narrent ses chapitres maudits. Sous un linceul de cendres, gît une vérité que nul habitant ne pourra plus ignorer. Leurs secrets. Leurs peurs. La vôtre. Il est déjà trop tard. Bienvenue à Clairemont.

Attirée par la couverture en fin d’année dernière, je l’ai pris au salon du livre avec une petite dédicace. J’ai beaucoup aimé l’originalité du récit à plusieurs voix, avec les drames d’un passé aussi violent qu’il est ancien qui resurgissent dans le présent. Les chapitres, courts, permettent de dévorer assez vite ce récit bien écrit avec des personnages attachants. En quelques phrases, l’auteure parvient à donner une vraie personnalité à ses êtres de papier. Certaines descriptions, très poétiques, m’ont vraiment plu. Attention cependant à quelques maladresses de style (quelques répétitions par exemple) ainsi que des erreurs de typo. Mais je chipote, c’était une très bonne lecture qui promet beaucoup de la part de cette (toute) jeune auteure.

 

Le loup des mers de Riff Reb’s

le loup des mers de Riff Reb's

 

Type : roman graphique

Edition : Soleil

Après un naufrage, Humphrey Van Weyden, un gentleman fluet, est recueilli puis enrôlé de force comme mousse par Loup Larsen, un terrifiant capitaine de goélette, buveur, violent mais très cultivé. Ce capitaine, athée, éprouve peu à peu une sorte d’estime teintée de mépris pour Humphrey, à l’inverse, très religieux: « si vous savez que quand vous mourrez, vous irez dans un monde meilleur, alors, pourquoi avez-vous peur de mourir? »

Un roman graphique de très bonne qualité qui nous emporte dans un voyage halluciné sur le navire de Loup Larsen, le fantôme. Les dessins, en monochrome pour chaque partie de l’histoire, se prête parfaitement à l’ambiance. Humphrey Van Weyden, arraché à sa vie d’intellectuel né une petite cuiller d’argent dans la bouche, doit s’habituer aux manières brutales de la vie en mer. Loup est un personnage étonnant, tout en contraste. Cette personnalité forte et fascinante fait naître à la fois crainte et admiration, et c’est un vrai tour de force ! Un roman graphique très réussi en lui-même et en plus, un bel objet qui donne envie de découvrir le classique de Jack London.

 

C’est tout pour ce mois de mars ! Avez-vous une lecture qui est sortie du lot ? N’hésitez pas à partager !

 

Catégories : Points lectures

2 commentaires

Yuuki · 9 avril 2018 à 10 h 03 min

Le tome Nox d’Éloise Tanghe me donne très envie ! Il sera peut-être un de mes prochains achats 🙂 Merci pour cette découverte ! Bonne continuation 🙂

    La Geekosophe · 9 avril 2018 à 23 h 45 min

    Une lecture très sympathique et un bel objet-livre *.*

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